Au cours de ma traversée, d’un bout à l’autre des Pyrénées, depuis mes mémoires cathares jusqu’à mes origines atlantes, je découvrais progressivement comment créer un futur vivifiant plutôt que mortifère. Comme l’explique si bien Gurdjieff, le passage secret ne peut être découvert qu’en déployant des efforts considérables pour nous extraire du destin tout tracé réservé à l’homme mécanique. En suivant la loi du moindre effort, même avec l’aide d’une technologie de pointe liée aux cristaux ou d’autres sciences extraordinaires, il est tout simplement impossible de s’orienter vers un futur évolutif. Me concernant, ce sont les maladies qui sont venues me secouer pour modifier ma manière de voir la vie et de la vivre.
Parallèlement à mes aventures personnelles, j’assiste à la mise en scène de guerres contre le terrorisme aboutissant à une diabolisation de la communauté musulmane. Par des attentats savamment orchestrés, conjugués à une adroite manipulation médiatique, les grands marionnettistes créent dans l’esprit de la masse une association entre “arabes” et “islamistes à condamner”. Ne revivons-nous pas le même scénario que lors des persécutions des sorcières, des Cathares, des Cagots, des Templiers, des Gitans et des Juifs ? Méfiance, dénonciations, suspicions, individualisme, ne sont-elles pas des “qualités” propres à ces époques de folie collective ? L’histoire se répète et les boucs émissaires sont à nouveau pointés du doigt et persécutés.
Mais la particularité de notre époque est que nous arrivons à la fin d’un grand cycle cosmique occasionnant un grand basculement et un ménage planétaire quasi total. Néanmoins, au cœur d’une population profondément lobotomisée, quelques individus parviennent à unir leurs forces pour apprendre à se sortir de ces boucles répétitives de destructions massives.
Un matelas comme porte spatio-temporelle
Lors de mon enquête sur les Cagots, j’ai pu mesurer à quel point ma façon de vivre l’expérience, aussi bien émotionnellement que mentalement, pouvait m’orienter soit vers un futur involutif soit évolutif.
Ma relation avec David était de plus en plus tendue et difficile à vivre. Cela faisait quelques jours que j’étais seule dans le petit appartement de Saint-Just-et-le-Bézu et je commençais à ressentir la solitude comme quelque chose de terrible, j’avais peur. C’était évident, les entités cherchaient leur nourriture. C’était dans ce contexte que le staphylocoque se remit soudainement à me “manger” la chair. Cela faisait plus d’un an qu’il n’avait pas récidivé, et avec l’iode et le changement alimentaire, j’avoue que je ne m’y attendais pas. Les démangeaisons que je connaissais si bien réapparurent simultanément sur le ventre, le cou, les poignets, le dos… et personne n’était là pour me rassurer !
Le soir dans mon lit, la peur fut si intense que je ne pus trouver le sommeil. Mon prédateur attitré s’était emparé de mes pensées en me faisant projeter tous types de scénarios catastrophes. Je ne pouvais que constater l’ampleur de la manipulation psychique provenant de la 4e densité sur ma psyché. À plat ventre, j’entendais mon cœur qui résonnait dans le matelas. Et puis des spasmes – qui se manifestent souvent lorsqu’une forte énergie cherche à circuler à travers mon organisme – se mirent à secouer tout mon corps.
À ce moment, je perçus que le matelas était comme un voile séparant deux espaces-temps. De l’autre côté, face à moi, se trouvait un autre moi que je pouvais maintenant sentir physiquement. Il traversait la même épreuve. Une maladie comme la peste lui rongeait la peau, à la différence qu’il était en train d’en mourir. Conscientiser que ce que je ressentais était totalement en résonance avec cet être, sans l’avoir cherché avec mon intellect, me délivra instantanément de la peur.
Intégrer jusque dans ma chair que cette maladie était due à des mémoires, me déconnecta de l’emprise de ces lignes temporelles. Je compris alors que le staphylocoque se réactivait pour que je puisse faire face à mes mémoires et faire de façon consciente le choix de prendre une autre direction. En même temps que mes émotions se rééquilibraient, cette ligne temporelle destructrice s’effaçait.
Le lendemain, tous les symptômes de démangeaison avaient disparu ! Cette fusion avec une autre partie de moi à travers un matelas était une résolution karmique qui me surprit, tant elle était loin de tout cliché spirituel.
Bien plus tard, je me rendis compte que l’histoire du matelas et de la peste était effectivement recoupée par des faits historiques, lorsque durant les grandes épidémies, des malades étaient abandonnés mourants sur leur matelas.
Dans les Mémoires d’outre-tombe, François-René de Chateaubriand parle de la peste et de celle de Marseille en particulier : “Dans un quartier dont tous les habitants avaient péri, on les avait murés à domicile, comme pour empêcher la mort de sortir. De ces avenues de grands tombeaux de famille, on passait à des carrefours dont les pavés étaient couverts de malades et de mourants étendus sur des matelas et abandonnés sans secours1.
L’issue de secours
Les initiés dont j’ai parlé – ceux qui au fil des millénaires ont posé des jalons de manière discrète, le plus souvent anonymement, en se fondant dans les circuits de la matrice – ont évolué grâce à la conscience aiguisée qu’ils posaient sur chaque évènement, les utilisant comme des balises qui leur indiquaient le chemin à suivre. Cette constatation allait de pair avec un questionnement profond qui jusqu’alors restait sans réponse : pourquoi ces êtres ayant accès à la Connaissance n’avaient-ils pu en faire usage pour se trouver au bon endroit au bon moment et donc ne pas finir humiliés, torturés et brûlés sur les bûchers de l’Inquisition ?
Après quelques discussions avec mes acolytes, je finis enfin par comprendre que j’étais trop linéaire. Je raisonnais effectivement en “bon” et en “mauvais” chemin, alors que sur tout un cycle karmique, il fallait bien qu’il y ait expériences pour qu’il y ait leçons. Je me rendis également compte que j’avais mis sur un piédestal tous ces individus que je nommais “initiés”, mais qui étaient évidemment toujours en initiation ! C’était une nouvelle fois mon illusion New Age qui, déformant mon prisme, me les faisait percevoir comme des êtres réalisés.
Et enfin, je compris que ce n’était pas le moment pour eux de passer de l’autre côté du voile, car tout simplement l’Onde n’était pas encore au rendez-vous ! Bien qu’il y eût plusieurs fins de civilisations, c’est en ces temps apocalyptiques actuels – apocalypse signifiant “retrait du voile qui cachait la chose” – que les êtres de différentes dimensions et densités pourraient fusionner avec leur partie humaine en traversant le voile (ou le matelas !).
Cette aventure me permit d’intégrer davantage à quel point le temps n’est pas linéaire. Toutes ces boucles temporelles de fins de civilisations se superposaient avec la fin de notre cycle actuel. Si mes fractales d’âme du “passé” m’avaient ouvert la voie, elles avaient maintenant besoin de mon corps, de mes expériences et de ma conscience pour fusionner avec moi et trouver une issue. Et si, par ce travail intérieur fort déstabilisant pour mon ego, j’étais au rendez-vous, je ferais office de trou de ver pour toutes les parts de mon âme (donc moi-même dans ma globalité) afin de passer d’un côté à l’autre du voile.
La tâche est, comme le disent les soufis, de garder la tête froide. Et d’être capable de s’adapter à une expansion de conscience qui permet de voir l’invisible tout en gardant les pieds sur terre […].
Dès lors, ceux qui cheminent à travers le monde des ténèbres et retrouvent leur chemin, pavent et élargissent la voie pour ceux qui viennent ensuite2. [C’est l’auteure qui souligne.]
1. Article “Peste de Marseille (1720)” de Wikipédia en français.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Peste_de_Marseille_(1720)
2. Laura Knight-Jadczyk, L’Onde, Tome 8 – Débugger l’Univers, Éditions Pilule Rouge, 2016, p. 12.
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Michel Bigoni (mardi, 06 juin 2017 13:17)
Bonjour,
j'ai beaucoup aimé ce passage. Pourriez-vous m'aider à définir ce qu'est la polarité féminine, et la polarité masculine?
Cordialement
Michel
Pascale (mercredi, 16 août 2017 13:05)
Bonjour et merci de ces partages . Je commence tout juste à me tourner vers les autres et mes autres mois aussi cela se fait en parallèle. J'ai découvert le réseau Léo il y a que quelques semaines et tout me parle avec tellement de justesse. Hier j'étais au pays basque( tellement envie de sentir l'énergie de cette région suite au sujet des cagots), région à côté de celle ou je suis née car je suis née à Orthez (64). Je suis aussi appelée par l'Aude et je vis à côté de Toulouse. Je me sent seule avec toutes ces informations et dépassée aussi et investie mais je sais pas par quel bout commencer...en thérapie quantique ou il m 'est demandé de faire confiance et ou le mot foi revient si souvent dans ma vie avoir foi, confiance...est si j'ai bien compris à contre sens pour emprunter la 4 eme voie puisqu'il est fortement conseillé de valider les ressentis et autre avec 'prudence' donc je poursuis mon cheminement mais de remettre la confiance est difficile pour moi.
Pascale
Hélène (lundi, 27 novembre 2017 11:05)
Bonjour Michel
Une réponse a bien été faite à ta question et elle figure dans le LEO Dico du Réseau LEO. C'est la définition "Principes Féminin-Masculin et fractales d'âme".
Bonne lecture !