La naissance de L’Épopée de la Conscience ainsi que celle du Réseau LEO1 marquent une transition claire entre l’ancien et le nouveau monde. Tout au long de cette existence-ci, David et moi avions pris des virages de plus en plus serrés sur ce cheminement vers Soi. Bien sûr, comme la plupart des personnes avides de spiritualité et de réponses aux mystères de la vie, nous avions pris notre ticket pour le parc d’attraction New Age qui propose une multitude d’activités sensationnelles, attrayantes et faciles ! Heureusement quelques secousses administrées avec justesse par nos Consciences supérieures nous éjectèrent hors de ce manège à sensation pour nous retrouver le cul par terre, face à nous-mêmes !
Un face-à-face avec la mort
Vous avez sans doute compris comment la maladie et les animaux me poussent avec beaucoup d’insistance vers le “réveil”. Une nuit, m’extirpant d’un profond sommeil, je bondis de mon lit, couverte de sueur. Jamais je n’en avais vu perler autant sur ma peau ! Après une douche où je tenais à peine debout, je tentai de continuer ma charmante nuit. Mais insomnie, visions d’horreurs et apparition de démangeaisons dans le cou furent au rendez-vous !
Des problèmes cutanés se développaient à nouveau, mais cette fois-ci j’étais prise au dépourvu ou plus précisément “prise à la gorge” ! Après ma nuit blanche, je me levais dépitée et apeurée par le retour du staphylocoque. Après avoir eu besoin de pleurer, dans un état semi-conscient, mon attention se porta sur les brûlures et démangeaisons de ma gorge… et la connexion eut lieu ! Mais évidemment, la gorge ! Je fus ramenée deux jours avant où j’assistais “en conscience” à la mort d’un magnifique coq qui nous avait été offert (“en conscience” signifie avec une nouvelle vision de ma part prédatrice que j’assumais de mieux en mieux, surtout depuis que je mangeais à nouveau de la viande).
Des amis nous avaient proposé cet animal qui n’avait plus sa place dans le poulailler. Nous avions accepté, tout en sachant qu’assister à sa mise à mort ne serait pas facile mais initiatique. L’expérience eut lieu dans un hameau nommé Gallié (Gallus est le nom latin du coq !) dans une ambiance calme. Ce fut comme si le coq était déjà parti car il n’eut aucune réaction, pas même un tressaillement ou un clignement de paupières au moment où le couteau lui tranchait la jugulaire. Par contre, le sang ne coulait pas beaucoup et à plusieurs reprises, l’amie qui s’occupait de cette tâche dut approfondir l’entaille pour être sûre que sa mort ne soit pas retardée. C’est cette image de la gorge du coq ouverte et sanguinolente, qui m’est soudainement apparue lorsque, cette nuit-là, j’étais en proie à un émotionnel de peur.
Un signe qui m’avait interpellé le jour même me revint également : alors que je sortais de la maison, je croisai Angèle, la mamie du village de Saint-Just-et-le-Bézu, assise sur la place profitant du soleil hivernal. Connaissant nos dernières aventures, elle me demanda “Alors ce coq ?”, et je lui répondis qu’il maturait au frigo. Puis je lui expliquai que j’avais besoin de prendre l’air car le staphylocoque proliférait à nouveau. C’est en prononçant ces mots que je fis le lien entre le “coq” et le “staphylocoque” !
Plus tard, je lus à propos de cet animal : “son chant signale la présence de l’Ange2”. Et c’est Angèle qui m’a permis d’établir cette connexion. Angèle porte le même prénom et a le même age que la mère de David, et son fils s’appelle justement David ! En voilà une intrication karmique digne de l’En-Je !
L’assemblage des pièces de ce puzzle eut lieu en quelques secondes et dans la foulée jaillit un flot d’émotions. Des sanglots intenses et profonds sortaient sans interruption. Alors qu’au moment de sa mise à mort, j’observais les mêmes réactions que dans mon enfance – physiquement distante et émotionnellement éprouvant peur et dégoût –, un processus de transformation était à présent à l’œuvre. D’ailleurs mes plaques de boutons dans le cou en disaient long… Au toucher, c’était la même texture que la peau d’un poulet plumé. Voilà un point intéressant : cette forme d’extrême sensibilité que j’avais développée vis-à-vis des animaux semblait avoir des répercussions jusque dans mon organisme. Ce fut donc l’occasion de comprendre quel programme le coq permettait de mettre en lumière chez moi : la mort me donnait littéralement “la chair de poule” ! Ayant moi-même eut peur de mourir lors des différentes “attaques” du staphylocoque, il n’était donc pas anodin que, décidant pour la première fois d’assumer, par ma présence, la mise à mort d’un animal que j’allais manger, je sois confrontée à la peur de la mort, et en l’occurrence la mienne ! Mais le plus important est que grâce cette expérience et l’enquête qui s’ensuivit, je fus amenée à conscientiser que la mort rime bien plus avec “transformation” qu’avec “néant”. Je pleurais maintenant en remerciant le coq de me permettre de voir ce phénomène avec un nouveau regard.
Suite à cette grosse libération émotionnelle, le staphylocoque qui en 48 heures s’était répandu très rapidement depuis mes clavicules jusqu’au visage, commençait à régresser. J’étais de plus en plus abasourdie par la qualité pédagogique des enseignements de mon Ange ! Ce soir-là, au menu : notre poulet initiatique !
D'un monde à l'autre
Du fait d’avancer dans le processus d’acceptation de ma part prédatrice, cette lutte intérieure qui opposait mon ego aux lois de la nature peut progressivement s’estomper. J’observe effectivement que ce qui m’horrifiait et était incompréhensible pour moi à l’époque devient tout simplement naturel. Comme le fait qu’un humain puisse s’occuper d’un animal, lui apporter de l’affection et finalement le mettre à mort pour le manger.
Je me souviens de ce passage qui m’avait profondément questionnée lorsque je visionnais un documentaire sur la Mongolie : une petite fille jouait aux mikados géants avec les pattes d’un yak qui venait d’être tué – le même animal dont elle s’occupait quotidiennement, qui portait leurs affaires pendant les transhumances, etc. Maintenant, je comprends.
Une compréhension essentielle du chapitre précédent est justement que lorsqu’un être se nourrit d’un autre être du règne “inférieur”, ils s’offrent mutuellement la possibilité d’évoluer vers un plan de conscience supérieur. Il existe une réelle interaction évolutive dans l’acte de prédation.
La mort du coq mettait en évidence un changement de vie total. Auparavant, pour moi, cet animal représentait l’ego, le comportement patriarcal, la fierté de la nation française ou d’autres pays. Par exemple chez les Japonais, le coq symbolise “les vertus civiles, le port de la crête lui conférant un aspect mandarinal ; les vertus militaires par le port des ergots ; le courage en raison de son comportement au combat […] [I]l est occasionnellement pris en Europe comme une image de la colère, explosion d’un désir démesuré et contrarié3”.
Cela me donnait suffisamment d’indications pour comprendre que toutes ces qualités correspondent à une programmation SDS (au Service de soi) qui imprégnait mes pensées, mes paroles et mes actions. Un autre petit signe s’était glissé dans ce jeu de piste : les amis qui nous avaient offert le coq ont tous deux dans leur nom la syllabe “an”. An, chef suprême des Anunnaki, étant le dieu de notre société patriarcale, la mort de cet animal marquait bien le passage entre une ancienne et une nouvelle vie.
Comme le Messie, il annonce le jour qui succède à la nuit. Ainsi figure-t-il sur les flèches des églises et les tours des cathédrales. Cette position à la cime des temples peut évoquer la suprématie du spirituel dans la vie humaine, l’origine céleste de l’illumination salvifique, la vigilance de l’âme attentive à percevoir dans les ténèbres finissantes de la nuit les premières clartés de l’esprit qui se lève4.
En tant que symbole de la lumière naissante, il me confirme qu’une nouvelle réalité “lumineuse” prend forme. Cette notion de lumière est bien loin de celle de la lumière issue des croyances New Age, car la Lumière est avant tout une diffusion vibratoire d’informations universelles. Fonctionnant selon une loi d’équilibre, la Lumière comporte autant d’énergie dite “positive” que “négative”. Donc cette nouvelle réalité “lumineuse” pourrait être qualifiée de cheminement vers la Connaissance universelle.
Dans cette expérience que me proposait la vie – l’âme du coq qui avait changé de plan sous mes yeux et le staphylocoque qui me prenait à la gorge –, la mort jouait un rôle central. Et il se trouve justement que cet animal revêt des aptitudes particulières dans ce domaine :
Le coq figure, avec le chien et le cheval, parmi les animaux psychopompes sacrifiés (offerts) aux morts, dans les rites funéraires des anciens Germains. […]
Il allait annoncer dans l’autre monde et y conduire l’âme du défunt ; elle ouvrirait les yeux à une nouvelle lumière, ce qui équivalait à une nouvelle naissance. […]
Le coq est aussi un emblème du Christ, comme l’aigle et l’agneau. Mais il met en un particulier relief son symbolisme solaire : lumière et résurrection5.
Tout en me permettant d’entamer la transformation de mes croyances limitées concernant la mort, l’archétype du coq annonce l’émergence d’un renouveau. En effet… le Réseau LEO, ce réseau de consciences léonines qui a pour vocation d’éclairer une nouvelle voie, est en train de voir le jour !
C’est ainsi que le chant du coq, accompagné par un staphylocoque doré, vint annoncer la venue du lion solaire !
1. Voir sur https://www.reseauleo.com/
2. Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Dictionnaire des Symboles, Éditions Robert Laffont / Jupiter, 2005, p. 283.
3. Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Dictionnaire des Symboles, Éditions Robert Laffont / Jupiter, 2005, pp. 281-282.
4. Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Dictionnaire des Symboles, Éditions Robert Laffont / Jupiter, 2005, p. 283.
5. Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Dictionnaire des Symboles, Éditions Robert Laffont / Jupiter, 2005, p. 282.
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Stéphane M (mercredi, 18 mai 2016 07:16)
Grand Merci pour cette expérience que j'ai suivie avec autant de passion que les aventures de Sand & Jenaël !
Votre histoire de peau de poulet m'a amusé, dans un certain sens, puisque mon type de peau (sur les membres supérieurs et inférieurs) ressemble un peu à cette description ; d'ailleurs, mes perspicaces camarades de classe ne se privèrent pas d'ironiser à son sujet ! À cette époque, passé sous le grill des sarcasmes, j'étais plutôt le dindon de la farce que de la force !!!
Cependant, avec l'âge, le derme devient lisse : c'est avoir le dos fin !
Merci encore pour toutes ces précisions d'autant que mon retour au monde carné, suivant la voie paléo-cétogène, me pousse, avec intérêt, vers la consommation de poulet ; et vous m'apportez des réponses sur un plateau en argent et en or !
Il me semble essentiel d'accepter la prédation pour aider au grand œuvre alchimique en soi (merci aux enseignements de Monsieur Burensteinas).
En outre, j'ai aussi à l'esprit le sacrifice d'un poulet, durant mes vacances à la campagne, quand j'étais gamin. Étrangement, j'avais naïvement encaissé le coup (pas celui du lapin), mais à y réfléchir j'ai longtemps été sujet à de bons maux de gorge !
Aujourd'hui, grâce à un rituel personnel (il faut bien rassurer le mental-ego-personnalité), je remercie tout animal, tout végétal, tout minéral qui va entrer dans mon corps. Ainsi, il aide à la manifestation du processus alchimique en mon être.
Comme vous l'avez bien expliqué, cette mort porte un caractère sacré ; il est donc essentiel d'honorer l'hôte (forme d'animisme primitif) qui s'invite à notre table.
Merci à vous et longue route au LEO (SDA) ! Le Meilleur à tous les chercheurs de vérité !
Stéphane M.