Prendre la décision de rompre ma relation de couple avec David est une chose, mais être véritablement détachée en est une autre… Seul un processus de récapitulation me permit finalement d’identifier les racines de cet attachement.

En relisant tous les chapitres de L’Épopée de la Conscience pour me remémorer mon cheminement avec David, je percutais à quel point ma rencontre et ma vie commune avec lui n’étaient pas anodines ! Son âme et la mienne s’étaient une énième fois données rendez-vous, et cette incarnation en cette période de fin de cycle avait provoqué un geyser d’informations. J’avais la sensation d’avoir revécu plusieurs vies en une seule. Le schéma ci-dessous illustre parfaitement mes compréhensions :

La flèche du temps Kronos représente ma vie avec David dans la réalité linéaire de 3^e densité. Quant à la courbe de temps non linéaire, faite de plusieurs bulles de réalités se superposant à notre réalité actuelle, elle symbolise toutes les autres vies où nous nous sommes connus.

En récapitulant, je me rendis compte comment diverses situations confrontantes de notre vie quotidienne (maladies, peurs du manque, conflits et autres évènements…) mettaient en lumière les différentes bulles de réalités parallèles qui y sont liées, nous offrant ainsi la possibilité de nous libérer de leurs empreintes émotionnelles. Découvrir – et surtout vivre ! – toutes ces réalités multidimensionnelles qui se déroulaient simultanément à mon existence “présente”, fut une des grandes initiations de ma relation avec David.

Autant mon ego était bouleversé par la découverte concrète de l’aspect multidimensionnel de la vie, autant j’avais la possibilité de réaliser un important travail intérieur qui se répercutait sur plusieurs plans à la fois. Ma perception du temps Kronos, qui autrefois figeait mes croyances de manière linéaire et me limitait, était en train d’évoluer…

Pourquoi, malgré la décision de me séparer de David, je ressentais que mon futur avec lui n’était pas encore résolu ? Comme le dit l’Ange dans les Dialogues avec notre Ange¹ : “l’espoir n’est qu’un futur non résolu”. Alors peut-être avais-je encore une forme d’espoir…

En relisant le livre Message des hommes vrais au peuple mutant, un passage me toucha particulièrement. Les Aborigènes expliquent à Marlo Morgan comment une relation qui n’est pas achevée s’avère néfaste pour la suite de la vie :

Les humains ne sont que des esprits en visite dans ce monde et les esprits sont éternels. Les rencontres avec les autres sont des expériences et les expériences sont des relations éternelles. Le Vrai Peuple [les Aborigènes] boucle la boucle de chaque expérience. Nous ne la laissons pas s’effilocher, inachevée, comme le font les Mutants [les occidentaux]. Quand tu t’en vas en gardant au fond du cœur de mauvaises pensées envers une personne et que le cercle n’est pas fermé, la chose se répétera plus tard dans ta vie et tu ne souffriras pas une seule fois mais maintes et maintes fois jusqu’à ce que tu aies appris la leçon. Il est bon d’observer ce qui se passe, d’apprendre et de s’assagir².

La récapitulation en cours me permit de prendre conscience qu’une forme d’espoir ne me permettait pas de boucler la boucle avec David… Espoir qui malgré la décision de séparation était inconsciemment encore bien accroché. Ce fut lors de la relecture de certains de ses écrits³ que je pus ressentir qu’effectivement, cet espoir de parvenir à réaliser ensemble ce “travail des profondeurs”, que nous avions amorcé, avait du mal à me quitter.

Durant nos quatre années de vie commune, David traversa bel et bien des moments douloureux et eut des prises de conscience importantes. Ces moments m’avaient touchée, car suite à ces secousses énergétiques, il semblait déterminé à avancer dans ce travail d’introspection. Mais les ouvertures étaient rares et brèves…

En continuant, même inconsciemment, à nourrir l’espoir d’un travail en binôme, je m’accrochais simplement au mensonge des entités passant à travers lui. C’était maintenant très clair, je savais que la répétition de ces cycles, et le soutirage d’énergie qui allait de pair, pourrait durer ad vitam æternam si je m’accrochais encore à une once d’espoir ! En relisant certains passages que j’avais écrits, je fus mise face à mon obstination à vouloir faire démarrer ce qui de toute évidence ne le pouvait pas :

Le problème de démarrage du véhicule symbolisait une entrave dans notre déplacement à deux sur notre chemin de vie. Cette anomalie persistait car il y avait un faux contact, une mauvaise connexion entre les pôles masculin et féminin, rendant impossible le démarrage d’un véritable travail commun. Dans notre petit deux-pièces, face à la fenêtre, je demandai de l’aide pour y voir plus clair.

Au même moment, dans la rue, l’employé communal tentait de démarrer une débroussailleuse. Cela dura au moins 10 minutes pendant lesquelles il s’était acharné sur l’engin ; période entrecoupée de moments de bricolage et de jurons. […] J’avais sous le nez quelqu’un qui s’efforçait de faire démarrer quelque chose en y mettant toute son énergie, pour au final être épuisé et en colère. Le parallèle était évident car je reconnaissais parfaitement mon entêtement à vouloir, vouloir, vouloir à tout prix démarrer ! Et pour démarrer, je m’entêtais à “réparer” la connexion avec David !

C’est pour cette raison que pleurer fut, à ce moment-là, le seul moyen me permettant de calmer ce feu destructeur qui me brûlait de l’intérieur. La colère et la frustration ne faisaient effectivement que m’épuiser et nourrir tous mes démons ! Étant donné que nous sommes les habitants du même univers (du même œuf !), il était effectivement bien plus logique d’arrêter de forcer les choses, en acceptant qu’un rythme à deux puisse s’établir progressivement⁴.

Ce sentiment d’espoir m’avait déjà fait dépenser beaucoup d’énergie pour ne pas me retrouver face à ce que mon ego interprétait comme un échec. Et s’il perdurait, il permettrait encore aux entités qui dévoraient la conscience de David de faire de même avec la mienne.

Laura Knight-Jadczyk explique clairement ce phénomène :

À l’instant où le croyant fait acte de soumission, sa conscience est “dévorée”. C’est aussi simple que cela. Et il en va de même dans nos relations humaines. Quand nous laissons une personne nous manipuler ou nous amener par tromperie à un état de domination, quelle que soit la subtilité de l’entreprise, nous sommes intégrés à la chaîne de domination de l’entité – ou de la chose – qui domine cette personne, et ce jusqu’au sommet⁵.

Même si je comprenais et intégrais toutes ces informations concernant la chaîne alimentaire des mondes invisibles, ce lien énergétique toxique me faisait encore souffrir…

J’avais bien la réponse – à cause de l’attachement –, mais celle-ci était mentale… Alors, comme une partie de moi était encore prisonnière d’une forme d’attachement, il me fallut évidemment enquêter davantage. Ma relation avec David et mon incurable envie de le sauver m’ont permis d’observer qu’il existe différents niveaux d’attachement (au moins trois strates qui sont évidemment inter-reliées) :

- La première est celle de l’attachement animal qui résulte des conditionnements d’une existence à cheval entre les 2^e et 3^e densités. C’est l’instinct de survie dicté par le cerveau reptilien. La “femelle” en moi est poussée à “se reproduire” avec le “mâle”. Une pulsion l’exhorte à chercher sans relâche ce mâle sans qui elle serait en danger. De son côté, le mâle protecteur est attiré par la femelle afin d’assurer la descendance. Cette strate suscite jalousie, peur de l’abandon, jeu de séduction, envie d’avoir des enfants, de travailler pour la sécurité matérielle de sa famille, etc.

- La deuxième strate correspond à l’attachement karmique de 3^e densité. C’est ce lien qui, lorsque deux humains se retrouvent, fait ressurgir, par l’interaction de leurs champs énergétiques, les mémoires de leurs autres incarnations. Et l’attachement karmique peut se résoudre en bouclant la boucle de l’expérience, autrement dit en appliquant les informations que l’on reçoit au quotidien pour neutraliser nos mémoires.

- La troisième strate est celle d’un attachement multidimensionnel lié à une existence qui fait le pont entre les 3^e et 4^e densités. Depuis peu, je réalise que des âmes peuvent être liées par un contrat depuis la 4^e densité. Effectivement, deux êtres ayant eu un lien particulier sur ce plan – comme celui d’une mère généticienne et de sa progéniture – peuvent d’un commun accord avoir décidé, à travers l’incarnation humaine, de venir poursuivre leur évolution pour trouver une issue à leur enfermement.

C’est mon cheminement avec David qui me permit de voir que ces trois niveaux étaient imbriqués. La strate animale – que je n’ai pas manqué d’expérimenter par le passé – n’est pas celle qui me manipule le plus actuellement. L’attachement karmique, que j’ai durement conscientisé et éprouvé pendant cette relation, n’était pas celui qui me rendait malade. Par contre, l’attachement provenant de ce commun accord multidimensionnel est encore douloureux au moment où j’écris ces lignes.

L’hameçonnage hyperdimensionnel que l’on nomme communément “tomber amoureux” fut dans mon cas utilisé pour nous rapprocher physiquement, jusqu’à vivre ensemble. Cela m’offrit la possibilité de me libérer de certaines mémoires provenant du plan de 4^e densité.

À ce propos, je vous conseille vivement de prendre le temps de visionner ce riche partage entre chercheurs, qui mettent en commun leurs connaissances concernant les interférences hyperdimensionnelles au sein du couple : “Morsure d’amour et interférences paranormales dans les relations amoureuses humaines⁶”.

Le poids de cet attachement multidimensionnel générait donc en moi une grande souffrance. Par la suite, je compris que la peur de l’échec, qui me tenaillait tant, était due au fait de penser en bien et en mal. En effet, pour mon ego duel, le fait que David et moi n’étions pas parvenus à associer durablement nos énergies sur les plans physique, émotionnel et mental, signifiait que ma vie avec lui avait été un vrai fiasco.

Lors de la rencontre filmée qui dura plusieurs jours à Vicdessos⁷, en plein dans la douleur du processus de détachement, je demandai de l’aide à ma Conscience supérieure pour que mon choix de séparation avec David soit assumé jusque dans les moindres recoins de mon être. Mais comme d’habitude une seule réponse résonnait dans ma tête : “Aide-toi et le ciel t’aidera !”.

Après avoir quitté François et sa famille, ainsi que Sand et Jenaël qui avaient pris la route de leur côté, de fortes angoisses firent surface du fait de me retrouver seule face à moi-même, et à l’idée d’être confrontée à David pour l’organisation de notre séparation. Il me fallait vraiment revenir vers moi…

Et quoi de mieux qu’une grotte pour m’intérioriser ? Me sentant effectivement très attirée par les cavités de cette région qui, à l’époque, avaient accueilli de nombreux Cathares, je demandai à François de m’indiquer une grotte peu visitée.

C’est à ce moment-là que tout mon être eut sa réponse. Mon travail avec David était à présent fini ! Les “re-morts” n’avaient effectivement plus leur place, et nous pouvions prendre nos chemins respectifs.

Peu importe la manière dont mon ego percevait l’issue (en termes d’échec ou de réussite), je pus finalement intégrer que tout ce que j’avais vécu faisait intrinsèquement partie d’un processus de libération de mémoires de 2^e, 3^e et 4^e densités. Et, c’est en acceptant d’abandonner ma croyance en un “happy end” qu’un véritable détachement put finalement se réaliser !